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Proche-Orient

La Syrie piégée entre la méfiance israélienne et la volonté d’expansion turque

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Alors que l’armée de l’Etat hébreu continue de bombarder et de lancer des raids sur des villages du sud, la Turquie entend accroître son influence et sa présence militaire.
Après une frappe israélienne sur une base aérienne militaire près de Hama, en Syrie, le jeudi 3 avril 2025. (omar albam/AP)
publié le 29 avril 2025 à 7h15

C’est une lutte dont le nouvel Etat syrien, exsangue, se serait bien passé. Depuis la chute de Bachar al-Assad, contraint à l’exil le 8 décembre, deux puissances régionales tentent d’étendre leur influence sur la Syrie désormais présidée par Ahmed al-Charaa. Chacune à leur manière : Israël, en bombardant et en multipliant les incursions de ses troupes dans le sud du territoire syrien ; la Turquie, déjà présente dans le nord du pays, en espérant signer un accord de défense et récupérer des bases militaires.

Face aux risques d’escalade, des responsables militaires et sécuritaires des deux pays ont commencé à discuter le 9 avril en Azerbaïdjan. Il s’agissait, selon un communiqué du ministère turc de la Défense, de trouver un moyen pour «empêcher que des incidents indésirables se produisent en Syrie». D’après le bureau du Premier ministre israélien, Benyamin Nétanyahou, ce dialogue doit se poursuivre. La réunion du 9 avril n’a débouché sur aucun accord concret.

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